La framboise surprise de l’été

À l’inverse de certaines marques High Tech qui nous font mijoter pendant des mois avant de sortir un produit (à l’exemple des 6 mois d’attente Umidigi et de son premier smartphone 48Mpx le S3 pro), on peut dire que les anglais de la Raspberry Pi Foundation ont surpris tout le monde cette fin juin avec la sortie prématurée du Raspberry Pi 4.

Annoncé pour 2020, et alors que les ventes de Raspberry Pi 3B+ et du Raspberry Pi 3A+ étaient toujours au top, une matinée de juin, a surpris pour rendre obsolètes toutes les super configurations que les geek pensaient tranquillement mettre au point cet été. Car, même s’il n’y a aucune révolution dans le Raspberry Pi 4, c’est l’évolution la plus majeure dans la gamme en raison d’un changement de puissance de calcul énorme dans le nouveau produit fabriqué en Angleterre. Et d’ailleurs, les amateurs sont au rendez-vous. Le produit est déjà hors stock sur RS et Farnell, il reste quelques exemplaires disponibles sur certains sites comme par exemple sur la page geek de stensys.com.

Les changements

Parlons un peu des évolutions… On ne sait pas par où commencer… Par exemple, c’est la première fois depuis le lancement en 2013 qu’on change de processeur vidéo. Et hop, de la 4K pour le Pi !

La taille de la RAM fait « fois 4 », rien que ça (le PI4 est disponible en 3 versions voire 4 versions de quantités de RAM selon les pays), et désormais 2 sorties HDMI pour présentes sur la carte. (ce qui rend obsolètes les boîtiers pour Raspberry Pi longtemps rétros compatibles). Le Pi est désormais capable de gérer 2 écrans en 4K/30 ou 1 écran en 4K/60.

Le port GB Ethernet est un vrai port non partagé, cette fois et l’USB3 est de la partie.

La plus impressionnant reste le doublement quasi-systématique de toutes les performances processeur, et donc du ressenti voire un gain de 4:1 dans certains cas par rapport au Raspberry

Pi3B+ qui lui-même était déjà une belle évolution par rapport à la génération précédente.

Le petit hic

Tout a un coût, (non, je ne parle pas de prix, le nano-ordinateur restant dans le même ordre de prix qu’avant), c’est au niveau de la facture d’électricité que cela se gâte. Déjà au repos, le Raspberry Pi 4 devient beaucoup plus énergivore qu’avant mais, lorsqu’on pousse un peu la bête, c’est carrément l’alimentation qu’il faut changer, puisque l’alimentation spécifiée pour cet engin est désormais une 5V/3A. Autant dire qu’on peut ranger les vieux chargeurs de portables, déjà parce que désormais le Raspberry Pi 4 demande de l’USB Type C, mais surtout parce que les 2.1A des chargeurs classiques ne suffiront plus.

D’ailleurs, beaucoup de propriétaires de Raspberry Pi qui les utilisaient en domotique avaient une alimentation sur rail DIN DE 5V/2A… il va falloir trouver mieux désormais. Factuellement, cela ne changera que de quelques euros la facture annuelle, mais les 80° atteints par le processeur en fonctionnement donneront froid dans le dos…